À partir du 13 décembre 2021, et jusqu’au 28 janvier 2022, le public peut participer, poser des questions et donner son avis sur le projet de modifications de la centrale nucléaire de Belleville, dans le cadre d’une enquête publique. Explication en vidéo

À partir du 13 décembre 2021, et jusqu’au 28 janvier 2022, vous pouvez participer, poser des questions et donner votre avis sur le projet de modifications de la centrale nucléaire de Belleville, dans le cadre d’une enquête publique. 

Cette enquête est menée en totale indépendance par une commission d’enquête composée de 5 commissaires missionnés par le tribunal administratif d’Orléans.

EDF souhaite réaliser plusieurs modifications des deux unités de production de la centrale de Belleville. Les principales modification concernent le circuit de refroidissement utilisant l’eau de la loire.

La principale nouveauté, c’est l’ajout d’un traitement pour limiter le développement de deux micro-organismes potentiellement pathogènes : les amibes et les légionelles.

Celles-ci sont présentes naturellement dans les eaux de la Loire. Lorsque l’eau se réchauffe au contact des installations , elle devient un terrain favorable à leur développement, Les bactéries doivent donc être éliminée avant le refroidissement de cette eau dans les tours aéroréfrigérantes,

La future station de traitement utilisera le procédé chimique déjà en place sur les autres centrales du parc nucléaire : le traitement biocide à la monochloramine. Cette substance est produite sur la centrale. Son utilisation génère des substances azotées, des composés organohalogénés, des substances chlorées qui ne sont actuellement pas autorisés dans les rejets de la centrale de belleville. À noter, que les rejets azotés de la centrale après modification, représenteront une contribution très limitée au regard des rejets réalisés par d’autres activités humaines.

Les rejets liquides de la centrale de Belleville sont réalisés dans la Loire. Ils font l’objet d’une surveillance régulière afin de s’assurer du respect des autorisations de rejets. Il en sera de même pour les rejets associés aux modifications demandées.

Les concentrations sont également surveillées dans l’environnement de la centrale de Belleville, notamment en aval du fleuve, sur la commune de Beaulieu-sur-Loire. Ces mesures sont effectuées par EDF ou par des laboratoires de mesures spécialisés.

EDF demande également à mettre en place un traitement anti-tartre au niveau du circuit de refroidissement et à faire évoluer les autorisations de rejets de la centrale de Belleville, notamment celles de tritium liquide. D’autres modifications sont également demandées dans le dossier et sont consultables dans le dossier d’enquête publique, disponible via le site internet de la Préfecture.

Le but de l’enquête publique qui débute le 13 décembre est de permettre à tous de poser des questions ou de donner son avis sur les modifications apportées à la centrale de Belleville.

Pour rappel, en mai 2018, la centrale de Belleville demande l’autorisation de réaliser des modifications sur ces installations. La modification principale vise à respecter les nouveaux seuils en micro-organismes fixés par la Décision de l’ASN de décembre 2016.

L’ASN a instruit le dossier en s’appuyant sur l’avis de l’IRSN. Par la suite, l’Autorité environnementale et les collectivités territoriales ont également donné leur avis sur le dossier. 

L’ASN rédigera ses décisions après cette enquête publique, en tenant compte des différents avis rendus, du rapport de la commission d’enquête et des compléments apportés par EDF. Pour recueillir les questions et remarques des habitants et des associations locales, plusieurs permanences seront organisées dans les mairies de Belleville sur Loire, Sury-prés-Léré, Beaulieu sur Loire et Neuvy sur Loire durant toute la durée de l’enquête publique. Il est également possible d’envoyer son avis par courrier électronique à la préfecture

L’enquête est lancée, les commissaires veillent au bon déroulé de l’enquête et le personnel de la centrale de Belleville est prêt à répondre aux interrogations. Chacun peut donner son avis.